Lorsqu’on
s’engage sur la petite route longue de cinq kilomètres, en quittant le pont de
St Laurent pour se rendre au Centre de la Falaise Verte, on traverse des
vergers de pêchers, de kiwi, de pommiers, de cerisiers, bref de fruitiers quoi.
A mi-chemin on traverse le hameau de Royas qui contient encore des maisons construites
avec les galets de l’Eyrieux. Après quoi le chemin se rétréci tout en continuant
à longer la rivière. Depuis trente ans que je prends cette route, j’en suis à
chaque fois émerveillé, à chaque fois je côtoie ce chemin avec un œil neuf.
Comme c’est beau, à droite l’Eyrieux, à gauche buis, chênes verts, acacias,
plus toutes sortes d’arbres et d’arbustes. Sauf qu’aujourd’hui, sur la gauche,
la verdure s’est transformée en grisaille. Tous les buis, et ils sont nombreux,
sont gris. Infestés de chenilles de pyrales qui se nourrissent de la feuille et
la sève du buis. Quelle tristesse ! Tous les buis de la région sont
infestés.
Que
peut-on y faire ? Évidemment on n’a pas à chercher bien loin la
cause : le réchauffement climatique. Et on n’a pas à chercher bien loin
non plus le responsable : l’homme. Quelle action entreprendre ? Pour
l’instant, aucune. Sauf que quand il n’y aura plus de buis il n’y aura plus de
pyrale. A moins qu’elles ne trouvent un autre végétal en opérant une mutation.
Alors
je vois des gens qui s’affligent de l’état des buis, qui pestent contre les
pyrales. Je ne vois pas très bien à quoi ça sert. Ça ne changera ni les buis,
ni les pyrales. S’il s’agit de râler pour quelque chose d’utile, alors il faut
le faire contre l’homme qui fait n’importe quoi avec la nature dans cette ère
de dégénérescence. Car c’est son réchauffement qui est la cause de l’invasion
des buis par les pyrales. Mais de la même manière que quand il n’y aura plus de
buis, il n’y aura plus de pyrale, lorsqu’il n’y aura plus de nature (à cause de
l’homme et sa bêtise) il n’y aura plus d’hommes et sa bêtise.
Aujourd’hui
des milliers de gens déplorent les atteintes à l’environnement. Du coup des
actions sont entreprises et le réchauffement climatique est devenu un sujet
planétaire. Mais je suis très pessimiste quant à la volonté des gouvernements
pour véritablement « entreprendre quelque chose », muselés
qu’ils le sont par les grands trusts répartis sur la planète. Du coup il se
pourrait bien qu’on soit à un des moments les plus bas de l’histoire de l’humanité
sans grand espoir de bouleversement fondamental, présentement en tous cas.
La
solution ? Passer les buis de la région au karcher... À titre personnel je
n’ai pas de solution (ni de karcher). Comme tout le monde je suis consommateur.
Je roule voiture (vélo aussi). Quand je prends la voiture, je suis conscient
que je pollue. Prendre conscience que la pollution commence au moment où on met
et en marche le moteur de sa voiture est un premier pas. Mais cela ne suffit
peut-être pas.
Savez-vous que les pets des
vaches françaises émettent autant de gaz en un an que 15 millions de voitures.
Je vous laisse imaginer ce que cela représente au niveau mondial… Alors en quoi
consiste mon action pour faire du bien à la planète ? Réponse : à ne
pas manger de viande de bœuf (ni de porc d’ailleurs). Donc, en étant
végétarien. Ainsi je ne fais pas que fustiger ceux qui polluent !
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La sécheresse l'a tarie
Les buis qui la bordent sont morts
L’endroit est devenu triste
T. J.
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