Mon dernier bébé est enfin né. Sa gestation aura quand même duré
une dizaine d'année. Même les baleines ne mettent pas autant de
temps. Il existe très peu de livres pratiques sur cette Voie
disons encore confidentielles en France. Ceux qui crient haut et
fort : "Le Zen ce n'est pas pour moi !" peuvent peut-être trouver
dans le Kyudo un moyen d'envoyer concrètement des flèches.
T.Jyoji
lundi 23 décembre 2013
dimanche 27 octobre 2013
Invitation à ROHATSU !
500
ans avant JC, c’est la « grande période Axiale » de l’humanité : les
philosophes grecs, Lao Tseu, la bible, le Bouddha ! Dans un même
mouvement, l’humanité tourne son regard vers d’autres formes de
spiritualité et de réalisation intérieure.
A
partir de là, qu’est-ce qu'il leur reste à faire, à tous les cuistots
de la spiritualité qui vous servent réchauffées sur un plateau les
paroles tombées de la bouche des anciens dont ils ont récupéré les
miettes ? A coups de sermons, de prêches et d’enseignements, ils
endorment leurs auditeurs dans les vapeurs de leur cuisine spirituelle à
base de surgelés !
Et
moi je fais quoi ? Et bien je donne l’exemple. En un mot je pratique.
Pas un jour sans zazen. Pas une sesshin sans participer à toutes les
assises. Suis-je sur les traces du bouddha ? Qu’importe. Je me contente
d’avancer humblement sur les traces de mon être authentique. Et pour
cela un seul chemin : faire zazen. Et pour approfondir le zazen, une
seule voie: faire une sesshin. Et pour connaitre l’intensité d’une vraie
sesshin, un seul moment : Rohatsu !
Taïkan Jyoji
samedi 3 août 2013
Exhortations de la sesshin d’été 2013
La
raison pour laquelle on pratique le zen c’est pour avoir une
expérience
profonde de soi-même. Mais pour arriver à la réalisation, à
l’éveil, peu
importe le nom qu’on lui donne, si on court après cette
réalisation, on crée un
fossé qui empêche d’y arriver.
Quand
on se concentre sur ses respirations il ne doit y avoir aucune
autre intention sinon
celle d’être concentré sur ses respirations. C’est le seul moyen
de s’approcher
de son être authentique.
Et
c’est pour ça qu’on fait des sesshins. On fait zazen ensemble, on
souffre
ensemble, certains bougent ensemble, on vit ensemble.
En
dehors des entretiens individuels, n’attendez pas de moi que je
« donne
des enseignements ». On trouve partout des gens qui « donnent des
enseignements »,
qui bourrent le crâne d’enseignements. Et le bourrage de crâne
procède au
contraire du zazen puisqu’on se dirige vers le vide, la
non-pensée. Zazen c’est
vider son crâne de son contenu inutile, de ce qui ne sert à rien.
Je
ne vois pas à quoi ça sert de suivre des enseignements si après il
faut s’en
débarrasser. On n’a pas à remplir sa tête d’enseignements pour
ensuite la vider.
C’est un peu idiot. Il y a plein d’aveugles qui donnent des
enseignements aux
borgnes. On ne va pas loin avec ça.
Le
meilleur "enseignement" vous le tirez vous-mêmes, par vous-mêmes,
de votre zazen.
Se
concentrer, s’impliquer dans son va et vient du souffle c’est le
seul processus
à suivre. En se concentrant sur ses respirations on se concentre
sur son
principe de vie même.
T. Jyoji
samedi 23 février 2013
Exhortation de fin de sesshin.
On
l’oublie, mais le Zen est issu du Zazen, et non le contraire. Ce
n’est pas du Zen qu’est né le zazen mais du zazen qu’est né
le Zen. D’abord on fait zazen et de ce zazen le Zen se crée. Sans
zazen il n’y a pas de Zen. Les maîtres du Zen ont d’abord
commencé par s’asseoir. Et bien c’est ce qu’on fait ici à
fond à la Falaise Verte.
En Occident on veut savoir d’abord. On veut savoir avec sa tête ce qu’est l’Eveil. Mais la connaissance intellectuelle ne sert à rien dans le processus de réalisation. Notre crâne est déjà plein à déborder de savoir de toutes sortes de choses. On en sait assez sur tout. Tel que vous êtes, avec l’intelligence que vous avez, la petite intelligence qu’on a, ça suffit pour arriver à l’Eveil. Inutile d’en rajouter, ça va déborder.
Le Zen
c’est : Zazen, Kinhin, Samou. (Le samou, travail
manuel, joue un rôle important dans le processus de réalisation.)
Si vous êtes dans l’attente de sermons, de prêches, de
conférences, alors ce n’est pas ici qu’il faut venir. Ici, on
s’assied d’abord, on comprend après. Pas de théorie. Pas de
beaux discours.
Bodhidharma
a défini les bases du Zen en 4 lignes. 9 ans assis en zazen devant
un mur pour sortir 4 lignes, soit l’essence du Zen. On n’a jamais
fait mieux :
Ne dépendre ni des mots ni des écritures
Une
transmission indépendante en dehors des doctrines écrites
Montrer
directement à chaque homme son esprit originel
Voir
dans sa vraie nature et instantanément réaliser sa
Nature-de-Bouddha
Donc :
« Réaliser sa Véritable Nature » (ou
Nature-de-Bouddha). Et depuis c’est comme ça qu’on procède :
S’assoir pour réaliser sa véritable nature. Et c’est ce qu’on
fait ici. On pratique encore et encore. Rappelez-vous : C’est
le zazen qui a fait le Zen, votre Zen.
mercredi 30 janvier 2013
Vœux pour la nouvelle année 2013
En cette nouvelle année, ne soyons pas présomptueux en vous souhaitant une improbable illumination... mais d'accéder à l'échelon situé juste au-dessus de celui sur lequel vous vous trouvez. Ça c'est possible !
Au cours du week-end du nouvel-an qui s'est déroulé à la Falaise Verte, après le "Zazen de minuit" chacun a récité un haïku. Le mien se présentait ainsi :
Mes dernières pensées
Tombent les unes après les autres
Cette ultime soirée de l'année
T. J.
A vous aussi je vous souhaite de laisser tomber vos pensées inutiles les unes après les autres, et qu'elles s'entassent comme des feuilles mortes autour de votre coussin de méditation !
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