lundi 30 novembre 2015

Exhortation prodiguée le dernier soir de la sesshin de Rohatsu 2015



On dit du Bouddhisme que c’est la religion de la tolérance. Mais par rapport aux événements qui se sont produits un certain « vendredi 13 », personnellement je ne sais comment interpréter cette « tolérance » : comment tolérer l’intolérable ?
Deux jours avant Rohatsu j’ai demandé à une amie, élève, qui habite Paris, Céline, de déposer en mon nom et au nom de la Falaise Verte une bougie à la place de la République.
La tolérance c’est facile pour des petites choses mais si on me questionne à ce sujet concernant la position du Bouddhisme par rapport à ces derniers événements, je n’ai pas de réponse. Je ne sais que faire, que dire. Je reste abasourdi.

Le lendemain du 13 novembre j’ai écrit ce poème :

Seul, ce soir, éloigné de tout,
Sur le rebord de mes fenêtres
Des bougies brûlent,
De l’encens se consume,
Mes larmes coulent.
Ça ne sert à rien.
Mais quand même…

Il y a une chose qu’on peut quand même faire : c’est faire grandir son cÅ“ur et faire grandir son esprit. Dans la langue sino-japonaise « cÅ“ur » et « esprit » c’est le même caractère. Faire grandir son cÅ“ur et son esprit, ça on peut le faire.

Ne laissez jamais tarir votre soif de réalisation.

Taïkan Jyoji

 

30 commentaires:

  1. La difficulté que pose le mot "tolérance" est qu'il évoque la présence de quelque chose qui dérange.
    De fait il admet une violence en puissance.

    Ce mot risque en plus de devenir idéologique et de faire de nous juste des lâches. Tolérer l'océan des illusions nous retiendrait de se lancer vers l'inconnu de l'éveil. Tolérer à outrance c'est un poison.

    Plutôt que s'obliger à tolérer, il faudrait cultiver et avoir toujours un regard digne et lucide sur la réalité.
    Cela demande le courage à la fois de se battre contre l'obscurité, avec énergie et fermeté, tout en englobant l'opposé via une compréhension, un dialogue et une ouverture à lui.

    Finalement il faut rester intolérant vers tous ce qui est un projet de mort et d’oppression, tous ce qui élimine la dignité humaine. Et au même temps il faux rester tolérants, respectueux voir curieux pour tous le reste.

    Ce monde n'est pas fait pour un seul état d'âme mais il nous demande de savoir trouver l'équilibre entre les opposés afin de progresser.

    Surtout, il faut accepter la solitude de notre posture. Car, il se peut que l'autre ne souhaite pas nous rencontrer, qu'il ne souhaite pas se regarder un peu comme nous le regardons pour se défaire de ses démons...

    Dans ce cas, nous devons penses l'avenir, le voir clairement et nous questionner si c'est cela que nous souhaiterions donner à nos enfants.

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  2. Je m'interroge depuis ces événements sur le sens des religions et des civilisations qui se succèdent.

    Pensez-vous Taïkan que la pratique de zazen et l'enseignement de Bouddha permettent de se soustraire de cette folie du monde ou de mieux y faire face ?

    La recherche et la réalisation de notre "nature" nous conduit elle pas au final à vivre "sans dieu(x) ni maître(s)". Est-ce là que réside la voie immuable du zen.

    Merci par avance pour votre réponse.

    François du Finistère.

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    1. Faites de votre mieux là où vous êtes, avec qui vous êtes, sans chercher à raisonner le monde, ni à le comprendre.

      Ne le polluez ni avec vos larmes, ni avec vos colères, ni avec vos doutes, vos peurs ou vos vérités.

      Vous ne pouvez rien faire d’autre que vous assoir et quand vous vous levez, vous ne pourrez rien faire d’autre que votre mieux.

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    3. Wei Wu Wei !

      Merci pour votre réponse réconfortante.

      Bien à vous.

      François

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  3. Merci beaucoup Yokoshu pour vôtre exhortation.

    Vous nous rappelez la racine, le socle, l'inexprimible.

    Le noyau du message est bien de faire au mieux. Mais de faire. Et donc de polluer le monde en pleurant au mieux, en étant indignés au mieux, en doutant au mieux et en cherchant la vérité au mieux... et bien au milieu des extrêmes. Comme le Bouddha nous l'a rappelé par sa voie et voix du milieu.

    Sinon, ne pas pleurer pour ne pas polluer serait se polluer de la joie onaniste des ascètes.
    Et pleurer sans fin ni lucidité serait se plaire dans la sensualité des passions sans fond.

    Mais cela est rappelé tout simplement par la psychologie qui met un mot sur ce processus : le deuil.
    Il me semble difficile de demander à une victime de ne pas pleurer. Le culpabiliser de polluer le monde avec ses larmes. Le zen est la vie, le jeu des enfants, un bon repas, la lutte pour le mieux.

    Si l'inventeur du vaccin contre la polio n'avait pas cherché à comprendre ce monde, ce monde n'irait pas mieux.

    Si les doutes n'avaient pas surgis dans la tête des penseurs des droits de l'homme, nous aurions vu brûler les moines zen par des fanatiques de la religion dominante.

    Marcher sur la tête c'est une bonne pratique. Nos pieds sont dans les sources refrechissantes du nirvana. Notre tête sourit et pleure dans ce monde mystérieux.

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  4. Ha enfin ! Un homme presque vrai, presque sans situation ! Presque en haut du mat de cent pieds ! Perché qu’il est le bougre, sur son dos, d’un côté le baluchon des doctes d’orient, de l’autre le baluchon des doctes d’occident, les jambes croisées sur le bois, branlant le mat de ces deux mains opposées, les yeux pudiquement détournés, en espérant lui faire cracher la quintessence !

    Umberto le docteur !

    Hé bien pour toi, Umberto, toi qui a fait de ton mieux, et pour toi seul qui est ici dans la grande assemblée, celle des disciples de Lin-Tsi, et non pas dans une association d’aide aux victimes, ces deux pré-koans offerts:

    « De qui fais-tu le deuil s’il n’y a personne qui est mort ? »

    « Si, au lieu de marcher sur la tête, tu l’enlevais, que resterait-il de ton sourire, de tes pleurs, du mystère et du nirvana ? »

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    1. Bonjour Yokoshu,

      Merci pour vos pré-koan.

      mes réponses absolument non nécessaires mais amusantes (pour moi seul, bien entendu).

      « Si, au lieu de marcher sur la tête, tu l’enlevais, que resterait-il de ton sourire, de tes pleurs, du mystère et du nirvana ? »
      Réponse : Cela me ferait tourner la tête et pour cela le vertige me ferait mourir de rire comme un enfant. Mais je pleurerais aussi par l'horrible puanteur que mes pieds auraient laissée dans ce non endroit étrange.

      « De qui fais-tu le deuil s’il n’y a personne qui est mort ? »
      Réponse : de mes 5 collègues tragiquement disparus le lendemain des attentats.

      Avant de quitter ce blog (par le respect que je lui porte) et cette conversation qui me semble avoir pris trop vite une tournure ad personam, alors que personne n’a jamais écrit, deux précisions :

      - J'ai profondément apprécié votre premier commentaire. Toutefois, j'ai pensé que la "vérité conventionnelle" exige notre engagement à voir les larmes qui sont bien là et à agir ordinairement : les consoler, les soutenir, les défendre. De plus, cette vérité nous pousse à comprendre ce monde et à le raisonner "au mieux" (donc toujours avec le cri de Lin-Tsi prêt à éclater silencieusement face au vide substantiel). Je craignais que vos propositions pouvait pousser par principe à un non-agir, à un non-chercher des solutions. Bien que vous encouragez à faire au mieux.

      - J'ai pensé aussi que considérer une pollution ces dharmas merveilleux était une façon comme une autre de vivre la dualité, avec une touche nihiliste qui ouvre les portes à l'indifférence, à l'autocensure, à la manipulation de qui avec une matraque peut toujours frapper sans s'attendre à de réactions justes.

      Voilà mes craintes en lisant votre commentaire, que je partage au niveau plus profond, car quand je m'assois, ces vos mots qui me consolent et qui me poussent vers l'inconnu.

      Pour finir, une information et deux koans marrants (selon moi) :
      - ma femme m'appelle le docteur (WHO évidemment). Vous êtes la deuxième personne maintenant. J'en suis ravi.
      - Maintenant les koans :

      1 - "La nature des dharmas est vide. Quel monde polluez-vous donc ?"
      "Le monde de mes enfants" (le koan est ma réponse évidement).

      2 - "S’asseoir ou être debout ?"


      J’étais ravie d'échanger sur le blog de maître Jyoji. Merci pour votre accueil.


      Le docteur
      aaarrrrrggghhhh

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  5. Tolérance, selon le Larousse: "Attitude de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de vivre différentes des siennes propres." Donc pour "tolérer", il s'agit d'émettre un jugement ("admettre"). Piste de réflexion: qu'il y a-t-il avant le jugement?

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    2. Bonjour Philippe, comme je l'ai annoncé, je quitte ce blog.
      Toutefois, je vous réponds rapidement.

      Le mot admettre est ambiguës. Les mots en générales sont ambigus. C'est ce qui rend le monde intéressant. Admettre c'est dans le sens d'un jugement de fait ou de valeur ? Je peut admettre ou "concéder" qu'une chose se produise mais tout en la méprisant profondément.
      Par ailleurs, "la tolérance, du latin tolerare (supporter), désigne la capacité à permettre et respecter ce que l'on désapprouve, c'est-à-dire ce que l'on devrait normalement refuser" (Wikipédia, mes sources sont pauvres).
      La tolérance implique une notion de marge, de seuil, de condition de tolérance.
      Combien de personnes, de peuples dans l'histoire ont déclenché des horreurs, alors qu'ils étaient si tolérants ?

      Ce n'ai pas la tolérance par principe, idéologique et disséminé comme le persil sur tous les discours, qui nous fait aller au-delà des seuils et des marges.

      C'est avoir une vision d'ensemble de l'humain ensemble, avoir un projet nouveau pour bâtir ensemble une demeure nouvelle qui nous fera vivre ensemble (avec notre femme, notre ami, nos voisin, etc.). Car tolérer c'est garder ce vieux qui réémergera toujours pour réclamer sa rançon de violence.
      Alors que renoncer ensemble pour faire du nouveau nous débarrassera des marges qu'implicitement nous prenons avec la tolérance.

      Ne me comprenez pas mal. Je suis pour la tolérance. Je pense juste que c'est le premier pas à faire.

      Merci et bonne continuation.

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  6. Merci Umberto.

    Je vous présente mes condoléances d’homme pour vos amis. Le deuil que vous avez à faire est celui de la place vide qu’ils laissent dans votre vie et de la pleine place qu’ils continuent d’occuper dans votre cÅ“ur. Vous avez la chance de comprendre intimement qu’ils n’ont jamais vraiment été et peut-être une autre, à venir, en comprenant que la pollution dont je parle est, au premier jour et de manière répétée, de les avoir considérer comme des « personnes ». Pollution structurelle de la condition humaine, illusoire mais nécessaire, pour, par contraste, toucher le non pollué. Les larmes n’en sont que les stigmates secondaires.

    Vos pieds ne puent que si vous avez une tête:-) Encore un petit effort…

    Pour le reste, vous avez mille fois raison, car la vérité conventionnelle est bien là.

    Il est rare de trouver des « personnes » intelligentes et il est bien dommage que vous nous quittiez.

    Si je vous donne le même qualificatif que votre femme, c’est peut-être que je suis un peu votre « intime » ! Pour la simple raison que je portais jadis les mêmes baluchons que vous.
    Vous êtes un bon docteur ! Et c’est pourquoi vous avez « crains » pour la santé de la vérité conventionnelle en voulant tempérer mon orphique et apparente indifférence.

    Pour votre deuxième koan : « c’est votre esprit qu’il faut coucher ».

    Bon voyage!

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  7. " ----- ! "
    ce silence qui nous prends, faut-il chercher à le garder en soi et le cultiver ou bien chercher à l'exprimer?
    parménide: on peut dire tout et son contraire!
    hakuin: est-ce là exprimer sa vraie nature?
    lin-tsi :confiance!
    socrate: confiance et espérance...

    ( marc aurèle: je m'accomode de tout ce qui peut t'accomoder, ô monde
    rien ne m'arrive trop tôt ou trop tard pour moi de ce qui est à point pour toi!
    tout est fruit pout moi de ce que produisent tes saisons, ô nature
    tout vient de toi, tout est à toi, tout rentre en toi.
    ô chère cité de Zeus!
    épictète: fais-moi l'exercice d'explication de texte de l'oeuvre de Chrysippe, si je ne suis pas capable de produire des actions qui soient en ressemblance et harmonie avec les discours de celui-ci.
    mais, Criton, si c'est de cette manière-là que cela plaît aux dieux, que ce soit donc de cette manière que cela arrive! )

    ce silence est-ce une inquiétude et qu'a-t-il de différent du silence du Bouddha Shakyamuni aux questions de ses visiteurs?
    - tout est souffrance, c'est peu de le dire!

    parménide: on peut dire tout et son contraire!
    hakuin: est-ce là exprimer sa vraie nature?
    lin-tsi :confiance!
    socrate: confiance et espérance...

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    1. Ce silence incrédule qu'a-t-il de différent du silence du Bouddha Shakyamuni aux questions de ses visiteurs?
      - Tout est impermanence, c'est peu de le dire!

      On peut se raccrocher à ses espoirs, mais pas à l'impermanence.
      On peut s'agripper à sa famille mais pas à l'impermanence.
      On peut s'attacher à l'arbre, au chien, à la nature mais pas à l'impermanence.
      On peut croire en dieu, à son corps, à ses sensations... mais pas à l'impermanence.
      On peut se reposer sur le président, la nation, le pays, les ancêtres mais pas sur l'impermanence.

      Parménide : - On peut dire tout et son contraire !
      Hakuin : - Est-ce là exprimer sa vraie nature ?
      Lin-tsi : - Confiance !
      Socrate : - Confiance et espérance...

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  8. L'impermanence, c'est le temps qui passe.
    On peut se demander : pourquoi elle ou lui?
    Un ami était le vendredi soir au Bataclan.L'amie de sa fille a été tué et pas eux...
    Un grand oncle se trouvait dans les tranchées de 14/18.Blessé deux fois, il a survécu.
    pourquoi lui et pas les autres qui forment les divisions de pierres tombales sur les champs de bataille de la Marne ou d'ailleurs?
    Les tensions, et actes de guerre amènent toujours de la souffrance.Pourquoi l'Irak, la Lybie etc?
    N'aurait-il pas été possible d'éviter ces bains de sang?
    Karma est là."Karma" en Sanscrit veut dire "acte", "action", "conséquence".
    N'est-ce pas une forme de "karma"?

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    1. Ici, dans le champs des tataghatas, la seule chose importante est qu'il n'y a rien à comprendre, rien à chercher, rien à éviter, rien à désirer.

      Ici, dans le champs des tataghatas, le karma s'effondre.

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  9. Cela rejoint-il ce qui est dit dans le "Prajna Paramita Hridaya Sutra", et qui se termine par le mantra "Om gaté gaté paragaté parasamgaté Boddhi svaha"?
    "O disciple, toutes les choses dans ce monde se résolvent dans la Vacuité, elles ne viennent pas à l’Être, elles ne cessent pas d’Être, elles ne sont ni altérées, ni immaculées, elles n’augmentent ni ne diminuent. Ainsi, dans la Vacuité, il n’y a pas de formes, pas de sensations, de perceptions, de formations mentales, ni de conscience. Pas d’yeux, pas d’oreilles, pas de nez, de langue, de corps ni de mental. Pas de formes, pas de sons, pas d’odeurs, de goûts, de toucher, ni de pensées. Pas non plus de consciences de ces choses depuis l’oeil jusqu’à la conscience mentale. En soi seul, il n’y a ni interdiction, ni permission, ni aucun des douze chaînons, ni mort, ni vieillissement, ni souffrance, ni cause de souffrance, ni science, ni savoir".

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    1. C'est une compréhension ortho-doxe, mais il est mieux de ne rien comprendre. Parasamgaté!

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    2. L'esprit se heurte aux murs du cerveau.Le vent souffle où il veut.Est-il si libre que cela, ou toujours contraint à suivre ce "qu'il faut faire", ce "qu'il doit faire"? Comment l'esprit peut-il se transformer en vent?

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    3. Il n'y a ni esprit, ni mur, ni vent. Tant que vous avez la croyance que vous êtes "contraint", qu'il "faut faire", que vous "devez faire", que vous "voulez vous transformer", vous passez à côté.

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    4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    5. Merci.
      Devant l'écran , défilent des images.
      Derrière, je regarde et lis des mots collés les uns aux autres;
      s'il n'y a pas de sens,
      pourquoi la ménagère nettoie t-elle le plancher?

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    6. Devant ? Derrière ? Mais qui donc est « entre » ?

      Ce n’est pas parce qu’il n’y a rien à comprendre qu’il n’y a pas de sens. Pour la ménagère le plancher est sale. Pour la fourmi, il est désirable.
      Pour vous, c’est en cessant de comprendre qu’il disparaît… et vous avec!

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  10. Schopenhauer : "Le monde comme volonté et comme représentation."

    Guerre ou pas ?
    Propagande ou pas ?
    Censure ou pas ?

    Shakyamuni l'Éveillé :
    "La guerre vient de la guerre
    La paix vient de la paix !"

    Épictète : - Il faut distinguer ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous.
    Jugement de valeur, impulsion à agir, désir, aversion dépendent de nous.
    Le corps, nos possessions, les opinions des autres, les hiérarchies ne dépendent pas de nous.


    Shakyamuni l'Éveillé :
    Tous les êtres désirent la sécurité et bonheur
    Pour cela ils leur faut pratiquer la bonté, la vertu, la liberté
    Et surtout :
    -- ne pas tuer, ne pas faire de mal
    -- ne pas désirer se venger
    Ainsi ils vivront en paix.

    « Conscience-authentique, Esprit-maître »
    Si près, si loin
    La vieillesse est déjà là

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    1. Solstice d’hiver et pourtant...
      À l'Est le Chaenomeles Japonica est chargé de fleurs rose et jaune.

      Certains préfèrent "Dieu" à la sélection naturelle
      Je les comprends

      Sur la place quelques enfants ébauchent leur nouvelle vie.

      La vieille France avec son Dieu, ses saints et ses anges s'en va brinqueballant ;
      Place aux nouveaux riches, le libéralisme
      Et à la mondialisation, de nouveaux visages
      Certains ont des regrets, d'autres pas...
      Certains comprennent, d'autres pas...

      Derrière le double vitrage les bourdons virevoltent
      Et les abeilles avec leurs ballots de pollen vont et viennent.

      « Conscience-authentique, Esprit-maître »
      Si près, si loin
      La vieillesse est déjà là

      À l'ouest deux néfliers nouvellement plantés
      Puissent-ils nous porter chance !

      Dans le silence pas de maux !

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    2. L'enfant "personne" chante à la porte de la place "tataghata". Sa voix est pure et cristalline mais il souffre d'où il vient et n'ose soulever le loquet. Il n'a plus d'autre choix.

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  11. Yokoshu
    Qu''est_ce que ce loquet ,
    De la passe sans porte ?

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  12. Si Dominique voit qu'il n'y a ni porte ni loquet, c'est qu'il est passé, mais l'enfant "personne" voit un loquet en lui-même.

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  13. Houlà!
    Me voilà au pied du mur!
    - "Puissè-je réaliser l'Eveil pour le bien de tous les êtres.
    Puissè-je..."

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© Taïkan Jyoji 2011