Au
temps de Schopenhauer on s’occupait de l’art de se connaître soi-même. Sans
connaître évidemment les différentes techniques de respirations (rares étaient
les personnes qui connaissaient, en Occident, les techniques de respirations yogiques
ou bouddhistes ou hindouistes). Rares étaient les moines naturels se penchant
sur leurs respirations naturelles à l‘activité pénétrante de l’esprit.
Pour
la sudation on prend des bains spéciaux sudation. Je ne vois pas l’intérêt de
se faire poser ce genre d’installation. Une bonne douche avant de se coucher et
non le matin avant d’aller travailler. Au Japon, on prend son bain (ofuro) le
soir en rentrant du boulot. Cela détend la musculation, ainsi on est frais
dispo pour la soirée qui commence par le repas, suivi d’un match sumo … Tout ça
dans la décontraction. Pas besoin de bains de vapeur. Qu’ai-je besoin de bains
de vapeur sudorifiques ?
Définitivement,
j’aime ne rien faire. Même faire de l’ordre sur mon bureau me pèse. Et je ne
parle même pas de la table du salon, ni de la table de la cuisine. Chez moi un
buffle ne retrouve pas son bufflon. En d’autres termes, je travaille à ne rien
faire. Du coup, je me demande si ne rien faire est une activité ?
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* *
Les
premiers rayons de soleil du matin
Enlèvent
La
noirceur de la nuit.
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* *
Quand
on rentre dans un monastère Zen ce n’est pas pour se regarder le nombril. Il
faut vouloir développer des aspirations spirituelles. La rigueur est telle que
si on ne sait pas ce qu’est l’esprit on va vite le découvrir.
« Vite » n’est pas le mot qui convient véritablement, car
« l’esprit » personne ne sait ce que c’est véritablement. Après sept
ans de vie monastique, je ne sais toujours pas ce qu’est l’esprit. Peut-être
qu’au moment de la mort, je ne désespère pas de savoir ce qu’est l’esprit. Et
si l’esprit n’était rien : le vide, le néant, le rien, ce qui est déjà
quelque chose puisqu’on le nomme.
Cela
fait une belle lurette qu’on écrit des livres sur le bien et le mal, la
sagesse, on devrait avoir une humanité à la sagesse parfaite. Toutes les
religions s’y sont mises. Mais rien n’y fait. Même c’est de pire en pire.
L’impeccabilité de l’être humain n’est pas pour demain.
La
mollesse d’esprit nous condamne à la débilité. J’ai ma part de mollesse en moi,
donc ma part de débilité. Du coup je pratique une méditation quotidienne qui me
maintient à peu près normal. Je repousse des sollicitations, aujourd’hui je
n’ai besoin que de peu de choses. J’ai réussi à me raisonner et ne suis pas un acheteur
compulsif, ce que je n’ai jamais été contrairement à certaines personnes, pour
assouvir de faux « besoins ».
Avant
une séance de méditation il est important de se sermonner quelque peu, par
exemple se dire de ne pas penser aux millions de choses qui passent dans la
tête, toutes ces choses surement utiles en temps ordinaires mais qui sont
parfaitement inutiles pendant une séance de zazen.
Atteindre
la non pensée pendant zazen demande un effort considérable pendant le temps
d’une séance de zazen, qu’elle soit courte ou longue.
Violence :
Je regarde la plupart du temps, quand je regarde la télévision, la chaîne
sportive. Il n’y avait pas de foot hier soir. Alors je regarde le film
proposé : The gun. Quelle violence ! Au bout d’un moment, ne
supportant plus cette violence, je change de chaîne et que vois-je ? La
même violence sous d’autres formes, avec d’autres acteurs. Mais de la violence
quand même, il y a les mêmes morts tués avec une balle dans la tête ou en plein
cœur ou, on ne sait où d’autre. Et je suis persuadé que les films qui passent
sont sur les réseaux sociaux, internet ou sur la chaîne TV en cours.
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Ce
que le bouddhisme appelle « esprit » est le principe à la fois de la
vie, de la conscience et de la pensée.
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