samedi 23 février 2013

Exhortation de fin de sesshin.


On l’oublie, mais le Zen est issu du Zazen, et non le contraire. Ce n’est pas du Zen qu’est né le zazen mais du zazen qu’est né le Zen. D’abord on fait zazen et de ce zazen le Zen se crée. Sans zazen il n’y a pas de Zen. Les maîtres du Zen ont d’abord commencé par s’asseoir. Et bien c’est ce qu’on fait ici à fond à la Falaise Verte.

En Occident on veut savoir d’abord. On veut savoir avec sa tête ce qu’est l’Eveil. Mais la connaissance intellectuelle ne sert à rien dans le processus de réalisation. Notre crâne est déjà plein à déborder de savoir de toutes sortes de choses. On en sait assez sur tout. Tel que vous êtes, avec l’intelligence que vous avez, la petite intelligence qu’on a, ça suffit pour arriver à l’Eveil. Inutile d’en rajouter, ça va déborder.

Le Zen c’est : Zazen, Kinhin, Samou. (Le samou, travail manuel, joue un rôle important dans le processus de réalisation.) Si vous êtes dans l’attente de sermons, de prêches, de conférences, alors ce n’est pas ici qu’il faut venir. Ici, on s’assied d’abord, on comprend après. Pas de théorie. Pas de beaux discours.

Bodhidharma a défini les bases du Zen en 4 lignes. 9 ans assis en zazen devant un mur pour sortir 4 lignes, soit l’essence du Zen. On n’a jamais fait mieux :

    Ne dépendre ni des mots ni des écritures Une transmission indépendante en dehors des doctrines écrites
    Montrer directement à chaque homme son esprit originel
    Voir dans sa vraie nature et instantanément réaliser sa Nature-de-Bouddha

Donc : « Réaliser sa Véritable Nature » (ou Nature-de-Bouddha). Et depuis c’est comme ça qu’on procède : S’assoir pour réaliser sa véritable nature. Et c’est ce qu’on fait ici. On pratique encore et encore. Rappelez-vous : C’est le zazen qui a fait le Zen, votre Zen.

 T.J.

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© Taïkan Jyoji 2011